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Le décathlon est le couteau suisse de l’athlétisme et le jeune athlète de 20 ans, Allan Basset, en a fait sa spécialité. En quelques années, ce Breton d’origine a su s’imposer sur la scène régionale puis sur la scène française dans cette discipline très exigeante.

Les épreuves combinées comme une évidence

Au départ, Allan Basset faisait du judo. Il n’a commencé l’athlétisme qu’à l’âge de 11 ans, après avoir insisté auprès de ses parents pour faire les deux. Jusqu’à la catégorie minime (13-14 ans), on ne se spécialise pas en athlétisme. Ainsi, Allan Basset a pu s’initier au saut, à la course et au lancer. Très vite, il a pris goût à cette variété dans l’athlétisme. « Depuis tout petit, j’ai toujours été touche-à-tout » et c’est donc tout naturellement qu’il s’est orienté vers les épreuves combinées. « En fait, je pense que si je faisais que du sprint, que du saut ou que du lancer, je m’ennuierais dans l’athlétisme. » Le jeune Breton, qui a commencé l’athlétisme dans le club morlaisien LTA (Léon Tregor Athlétisme), a intégré à 15 ans, le Pôle Espoir Athlétisme à Cesson-Sévigné. Il a alors dû abandonner le judo car les deux n’étaient plus compatibles. En cette année 2020, Allan Basset a demandé une mutation pour rejoindre le club de son groupe d’entraînement et de son entraîneur Philippe Geffrouais, le Stade Rennais Athlétisme.

Un entraînement payant

Chaque semaine, Allan Basset fait 5, 6 voire 7 entraînements pour se préparer aux différentes compétitions. Garder cette fréquence d’entraînements n’est pas toujours facile en parallèle de ses études en STAPS (étudiant en L3). « En STAPS, on a pas mal de sports qui ne sont pas forcément en accord avec les exigences du décathlon. Donc on s’adapte. » Par conséquent, les entrainements sont allégés voire annulés lorsque le jeune athlète a un autre sport le jour même, afin d’éviter les risques de blessure.

Lors de la saison hivernale, les spécialistes des épreuves combinées s’affrontent sur l’heptathlon (7 épreuves : 60m, saut en longueur, lancer de poids, saut en hauteur, 60m haies, saut à la perche et 1000m). Puis, en période estivale, en extérieur, les athlètes s’opposent sur le décathlon (10 épreuves : 100m, saut en longueur, lancer du poids, saut en hauteur, 400m, 110m haies, lancer du disque, saut à la perche, lancer du javelot et 1500m). Allan Basset s’est illustré dans ces deux disciplines en devenant en tout 8 fois champion de Bretagne. Aux Championnats de France, il s’est classé trois fois quatrième et en 2019, il a décroché la troisième place lors des Championnats de France de décathlon.

2020, une saison compliquée

L’année 2020, marquée par la crise du coronavirus, a été très particulière pour Allan Basset. Cela a dépassé largement le cadre du sport, « Je pense surtout que jusqu’ici je suis resté en bonne santé et mes proches aussi donc c’est le principal. ». Au niveau sportif, il affirme que 2020 a été sa pire saison. Pour cause, Allan Basset a longtemps été blessé. « Mentalement, ça a été vraiment compliqué à cause des blessures que j’ai enchaînées, qui ne guérissaient pas ». Aujourd’hui il va mieux. Il a été opéré cet été pour une rupture partielle du tendon rotulien, parvenue à la suite d’un saut en hauteur. Désormais, il est en reconstruction, encadré par une équipe médicale et par son entraîneur.

Un retour à la compétition imminent et des objectifs pour l’avenir

Le jeune combinard devrait faire son retour à la compétition mi-décembre avec les Championnats régionaux d’heptathlon. Ce sera une première marque pour tenter de se qualifier aux Championnats de France espoir, qui se tiendront à Rennes mi-janvier. Ensuite, il a pour objectif de se qualifier aux Championnats de France élite. A l’été 2021, il aimerait battre son record au décathlon (actuellement 6701 points) et dépasser ainsi les 7000 points. Pour y parvenir, l’athlète au profil « sprinteur-sauteur », comme il se définit, sait qu’il a encore une marge de progression en lancer. Mais il faut dire qu’avec un poids d’à peine 70kg, Allan Basset fait partie des gabarits les plus frêles de la discipline. « Les poids (7kg) font plus d’un dixième de mon poids de corps donc c’est vrai qu’ils sont plutôt lourds pour moi ».

A long terme, Allan Basset rêve de participer un jour au Jeux Olympiques, à l’image de deux grandes sources d’inspiration pour lui : le Français Kevin Mayer (recordman du monde) et l’Américain Ashton Eaton (ancien recordman du monde et double champion olympique en titre).

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