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Joana Desbordes, nageuse courbevoisienne âgée de 20 ans, a accepté de répondre à nos différentes questions. A travers ces dernières, elle nous décrit son parcours déjà riche dans la natation, qui l’amène à viser toujours plus haut. A l’aube de la reprise des compétitions, ses performances futures seront à suivre de près, et participeront peut être à la rapprocher de son rêve olympique.

Source: Flopics.swim

Bonjour Joana, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Joana Desbordes, j’ai 20 ans. Je fais de la natation de course, en bassin. Ma spécialité est la nage libre. Actuellement, je m’entraine à l’INSEP, avec Michel Chrétien et je suis licenciée au Stade Français Olympique Courbevoie, depuis 2 ans environ.

Comment t’es-tu orientée vers la natation ?

Cela n’a pas été très difficile car mes deux parents faisaient eux-mêmes de la natation. Ma mère a participé trois fois aux Jeux Olympiques, tandis que mon père est allé jusqu’aux Championnats de France, avant de s’orienter vers la profession d’entraineur. C’est d’ailleurs lui qui m’a appris à nager.

Pour autant, je n’ai pas commencé par la natation mais par le tennis. J’ai vite arrêté car cela ne me plaisait pas beaucoup. Ensuite, j’ai aussi fait de l’athlétisme, de mes 7 à mes 13 ans, en parallèle de la natation.

Quand as-tu su que la natation était le sport dans lequel tu voulais t’impliquer à 100 % ?

Depuis mes débuts dans les bassins, je me sens bien dans l’eau. C’est quelque chose qui est comme innée pour moi. Mais c’est vers mes 12 ans, que j’ai réellement pris conscience que je voulais m’investir à fond dans ce sport. J’ai pris part à ma première compétition nationale. L’ambiance qui régnait m’a beaucoup plu, l’adrénaline avant la course également. C’est ce qui m’a véritablement donné envie de nager et de redoubler d’efforts pour être toujours plus performante.

Peux-tu nous présenter ton palmarès ?

J’ai été championne de France junior à 16 ans, sur 100 et 200m nage libre. La même année (en 2016), j’ai participé aux Championnats d’Europe juniors. Par la suite, j’ai été membre de différentes Equipes de France, pas la principale, mais celles en dessous. Par exemple, j’ai été prise dans l’Equipe de France post-junior, pour participer à une compétition en Italie, où j’ai réussi à faire une finale A. L’an dernier, alors que je n’étais pas qualifiée, j’ai été repêchée pour prendre part, avec l’Équipe de France A’, à une compétition aux Etats-Unis.

En décembre 2018, j’ai aussi été double médaillée de bronze sur 200 et 400m nage libre, en petit bassin, aux Championnats de France élite. J’ai refait la même performance l’année qui a suivi, sur les mêmes distances, en grand bain cette fois.

Quel est ton souvenir le plus marquant jusqu’à présent ?

Mon meilleur souvenir, c’est ma médaille de bronze sur 200m nage libre, aux Championnats de France élite 2019. Lors de cette compétition, j’avais de très bonnes sensations dans l’eau et le résultat obtenu a dépassé mes espérances initiales, ce qui est toujours très plaisant.

Joana Desbordes (à droite), Charlotte Bonnet (au centre) et Margaux Fabre (à gauche) forment le podium sur 200m nage libre, lors des Championnats de France 2019

Avec ce beau palmarès, peux-tu vivre de ta passion ? Mènes-tu des études à côté ?

Pour le moment, je ne vis pas encore de ma passion. Je ne suis pas payée. Il faudrait peut-être que je sois un petit peu meilleure pour pouvoir y prétendre. Par conséquent, je continue à faire des études à côté. Je réalise une licence de biologie, dans laquelle j’entre en deuxième année. Ça me permet de sécuriser mon avenir. Par contre, en natation, je me donne les moyens d’atteindre des objectifs importants, avec un emploi du temps aménagé, qui me permet d’être à fond dans ce que j’aime le plus faire.

As-tu des personnes qui t’inspirent particulièrement dans ta vie de sportive de haut niveau ? 

En natation, ce serait l’Australienne, Ariarne Titmus, qui nage sur les mêmes distances que moi (200, 400m). Elle a un mental à toute épreuve. Elle a réussi à battre la reine du 400m, Katie Ledecky (quintuple championne olympique), lors des Championnats du monde 2019 (à Gwangju, en Corée du Sud). C’était une course mémorable, qui m’a amenée à l’apprécier encore davantage.

Sinon, je n’ai pas réellement d’autres sources d’inspiration précises mais j’essaye de voir ce qui fonctionne chez les autres grands sportifs.

Même si le retour des compétitions tarde, quels sont tes objectifs à court et long terme ?

A court terme, on a les Championnats de France, en décembre prochain, en grand bassin. Ils seront qualificatifs pour les Championnats d’Europe. Du coup, je vise une qualification pour le 200m nage libre, en passant par le relai ou en individuel, on sait jamais… Il faudra réaliser les minimas et être dans les 4 meilleures nageuses françaises, sur cette distance.

A long terme, ce serait de se qualifier pour une olympiade. Pour Tokyo 2021, ça risque d’être un peu compliqué. Il faudrait déjà que je me qualifie, en relai, pour les Championnats d’Europe. Après, le relai devra réaliser un bon chrono pour pouvoir prétendre se qualifier aux Jeux Olympiques. Par conséquent, je vise plutôt les Jeux de 2024, qui semblent bien plus atteignables pour moi.

Source: Flopics.swim

Pour finir, quand est-ce qu’est prévu ton retour à la compétition ?

J’ai repris l’entrainement le lundi 17 août. On a pas encore de stage en vue et les entraineurs ne nous ont pas détaillé le calendrier.

Sinon, au niveau des compétitions, on commence toujours la saison par un meeting, à Saint-Dizier, qui a lieu en octobre. La date a été posée mais d’autres compétitions ont déjà été annulées. Du coup, il reste une part d’incertitude mais pour l’instant, c’est bon.

Également, comme j’ai pu le dire précédemment, il y a les Championnats de France élite, en décembre, qui sont un rendez-vous à ne pas rater !

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