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Océane Carnez, nageuse nordiste de 18 ans, a récemment quitté Béthune, le club qui l’a aidée à se développer pour se lancer un nouveau défi du côté de Liège. A travers ses différentes réponses, elle nous partage ses premières impressions et les fortes ambitions futures qu’elle continue de nourrir.  

Océane Carnez natation Béthune

Bonjour Océane, peux-tu te présenter ?

Bonjour, je m’appelle Océane Carnez, je fais de la natation en compétition depuis maintenant 11 ans. Ma spécialité est le sprint (crawl et papillon), sur 100 et 200m. J’ai d’abord été licenciée au Club Nautique de Divion avant de rejoindre Béthune, il y a 4 ans où je m’entrainais avec Samuel Abgrall. Cette année, j’ai décidé de partir à Liège pour pouvoir poursuivre mes études et nager en même temps. Du coup, j’ai un nouveau coach qui s’appelle Ronald Claes.

Comment t’es-tu orientée vers la natation ? Quand as-tu pris conscience que c’était TON sport ?

C’est ma mère qui m’a appris à nager quand j’avais 4 ans car pour elle, c’était quelque chose de très important. Par la suite, j’étais désireuse d’apprendre de nouvelles nages. C’est comme ça que j’ai commencé à en faire en club et après, les compétitions sont arrivées, en même temps que les bons résultats.

Vers l’âge de 10 ans, j’ai compris que c’était dans l’eau que je me sentais la plus à l’aise, je réalisais de belles performances. Ensuite, vers 12-13 ans, j’ai participé à mes premiers stages départementaux et à partir de là, j’améliorais constamment mes temps. Je m’entrainais de manière plus sérieuse et je progressais vite.

Peux-tu nous présenter ton palmarès ?

En 2016, j’ai réalisé mon premier podium national, aux Championnats de France minimes. J’ai fini la course en 4e position, derrière Renner Miranda (une Etats-unienne), ce qui m’a permis d’être classée 3e Française. A cette époque-là, j’étais encore au Club Nautique de Divion. En septembre 2016, je rejoignais Béthune et c’est là que j’ai commencé à enchainer les belles performances. Dès ma première année, j’ai fait le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne où j’ai fini 5e au 100m nage libre et 7e sur 50m. L’année suivante, j’ai participé aux Championnats d’Europe Juniors à Helsinki. Malheureusement, ça n’a pas été une grande réussite. Je ne suis même pas entrée en demi-finale, j’étais vraiment loin du compte.

En 2018, lors des Championnats de France 16 ans et plus, j’ai réussi à me reprendre. J’ai fait plusieurs premières places sur 100, 200 et 400m. Ensuite, j’ai pris part aux Championnats d’Europe juniors, à Kazan où on a fait une 3e place sur le relai 4x100m nage libre. Je me suis aussi qualifiée pour les Championnats du monde juniors, à Budapest où j’ai fait 9e au 100m nage libre et où on a refait une 3e place au 4x100m avant d’être finalement disqualifiées.

Océane Carnez natation

Quel est ton meilleur souvenir dans les bassins jusqu’à présent ?

En individuel, c’est ma victoire au 100m nage libre aux Championnats de France juniors, à Dunkerque, en mars 2019. Ensuite, en relai, c’est les 4x100m qu’on a pu réaliser aux Championnats d’Europe juniors de Kazan et aux Championnats du monde de Budapest malgré la disqualification. Dans les deux cas, ça reste de superbes expériences.

Tu as rejoint Liège afin de pouvoir poursuivre tes études. Comment  fais-tu pour allier sport de haut niveau avec un train de vie d’étudiante ?

J’ai vite appris à m’organiser, à faire tout ce que je pouvais le week-end afin de pouvoir me concentrer davantage sur les entrainements. L’an dernier, j’ai obtenu mon bac avec mention très bien (17 de moyenne) donc je pense que je ne m’en suis pas trop mal sortie.

Là, je rentre en études supérieures. Je suis pressée de voir comment ça va se passer et comment je vais faire pour allier études et natation. Je suis partie en Belgique pour ça. En France, c’était quasiment impossible. En plus, je m’entraine davantage à Liège : 10 ou 11 fois par semaine, avec beaucoup plus de travail musculaire, et de l’athlétisme.

As-tu une ou des personnes qui t’inspirent particulièrement dans ta vie sportive de haut niveau ?

Ma mère a joué en D2, en handball et mon père était en Equipe de France militaire de football donc j’ai la chance d’avoir des parents qui ont côtoyé le sport de haut niveau. J’ai toujours été bien entourée et conseillée. Après, je n’ai pas vraiment de modèle. J’essaye de tracer mon propre chemin, et de voir où cela va m’emmener.

On va parler actualité désormais, comment as-tu vécu cette année 2020 un peu particulière ?

Pour ma part, je n’avais pas eu de vacances pendant l’été 2019. Avec les Championnats d’Europe et les Championnats du monde juniors, je suis rentrée le 26 août et le 2 septembre, on devait reprendre les cours. La fin de saison 2019 a été très compliquée. Je n’arrivais pas à performer, j’étais très fatiguée. A partir de février, ça allait un peu mieux. Je commençais à retrouver de bonnes sensations même si la fatigue était bien présente. Du coup, le confinement m’a fait du bien, dans le sens où j’avais besoin de repos. Mais au bout d’un mois, j’avais récupéré, j’avais à nouveau envie de nager. Également, le bac était en contrôle continu donc je n’avais plus besoin de travailler comme avant. Pendant le mois de mars, j’ai réussi à garder une bonne organisation mais après, j’ai commencé à me relâcher. Je me suis remise tranquillement au sport mais je ne faisais plus les séances qu’on m’envoyait, juste de petits exercices de mon côté. Apprendre qu’on allait pouvoir reprendre la natation c’était un véritable soulagement.

Océane Carnez, nouvelle nageuse liégeoise

A l’aube de la reprise des compétitions, quels sont tes objectifs à court et long terme ? Ton plus grand rêve ?

Cette année, j’aimerais réaliser les temps pour les Championnats d’Europe en grand bain. Réussir à être dans les temps, ce serait beau. Après, être dans les 4 nageuses sélectionnées, ça reste une autre affaire car il y a du monde.

Sinon, à long terme, c’est davantage les Jeux Olympiques de 2024. Mon plus grand rêve, ce serait sans aucun doute de décrocher une médaille lors de cet évènement.

Pour finir, quand est-ce qu’est prévu ton retour à la compétition ?

En novembre, on a les interclubs. On verra où j’en suis parce que j’ai totalement changé d’environnement. Avant (à Béthune), je vivais encore chez mes parents, j’étais avec des gens que je connaissais, ça faisait 4 ans que j’avais le même coach. Aujourd’hui, je suis avec de nouvelles personnes, un nouveau coach, et avec de nouvelles études. C’est un nouveau cycle qui débute. J’espère que ça continuera à fonctionner.  

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