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Aujourd’hui, c’est au tour de Léa Fontaine d’être présentée. Cette jeune judokate réunionnaise semble déjà promise à un très bel avenir. A travers cet article, découvrez ses débuts dans le judo, son palmarès ou encore ses ambitions bien affirmées.

Source: T.Albisetti

Un choix qui a mis du temps à se dessiner

Léa Fontaine est une jeune judokate réunionnaise à la trajectoire ascendante. A tout juste 18 ans, elle possède déjà un palmarès très riche, qui laisse présager énormément de grandes choses pour l’avenir. Actuellement licenciée au Sainte-Geneviève Sports Judo, elle fait figure de grande espoir du judo français, dans la catégorie des +78 kg.

Cependant, le choix du judo n’a pas toujours été très évident pour elle. Plus jeune, Léa s’aventure dans plusieurs sports sans pour autant trouver chaussure à son pied. Entre le handball, le judo et la natation, son cœur balance, ne lui permettant pas de s’investir à 100% dans une de ces disciplines. Dans un premier temps, elle délaisse même les tatamis pour les bassins de piscine… C’est seulement à l’âge de 13 ans qu’elle décidera de renfiler le kimono, pour combattre de nouveau.

Un palmarès forgé en quelques années

Comme en témoigne ces débuts hésitants, le parcours de Léa est pour le moins atypique. Après quelques années de progression constante, c’est en 2017 que la jeune Réunionnaise réalise ses premiers coups d’éclats. Lors de sa deuxième année cadette, ses performances surprennent et permettent d’entrevoir une énorme marge de progression. En effet, Léa termine sur la 3e marche du podium, au Tournoi de France, ce qui lui permet de prendre part aux Championnats de France cadets, peu après. Pour sa première expérience dans une telle compétition, elle finit à une belle 5e place. A ce moment-là, Léa n’est même pas encore membre du pôle espoir de la Réunion.

Lors de la saison qui suit, ses résultats lui permettent d’entrer dans une toute autre dimension. Les titres s’enchainent et son talent s’exporte à l’international. En janvier, elle commence la saison en remportant le Tournoi de France qui lui avait échappé un an plus tôt. Quelques mois plus tard, après avoir remporté le titre de championne de France chez les cadettes, elle n’est pas loin de réaliser le doublé, s’inclinant en finale chez les juniors. Le reste est tout aussi remarquable. Sur la scène européenne, la judokate réunionnaise se forge déjà un beau palmarès. A Zagreb, pour une de ses premières compétitions internationales, elle se contente du bronze mais sa soif de victoires sera vite comblée. Lors des échéances qui suivent, Léa Fontaine semble presque inarrêtable. En Pologne, elle gagne sa première European Cup et se place ainsi parmi les favorites pour la consécration continentale. Elle répondra présente le jour J, pour s’octroyer le titre de championne d’Europe cadette, remportant la mise par ippon, en finale. Un souvenir qui reste encrée en elle, avec une compétition gérée de main de maître.

La saison 2019 est censée être celle de la confirmation pour Léa mais désormais, elle est attendue par ses adversaires, qui savent à qui ils ont affaire. Malgré le changement de catégorie d’âge, elle s’affirme encore davantage en enchainant les prestations de haut vol, dans la lignée de sa saison précédente. A seulement 17 ans, elle remporte deux étapes en Coupe d’Europe Junior (Italie, Autriche) et un Open, chez les seniors. Elle réitère également sa performance aux Championnats d’Europe juniors, en remportant un deuxième titre consécutif, renforçant ainsi son hégémonie. En octobre 2019, elle participe même aux Championnats du monde juniors, à Marrakech, où elle parvient à se hisser à la 5e place en individuel et à se parer de bronze, par équipe. Au niveau national, les résultats sont toujours aussi probants : une victoire dans sa catégorie et une seconde place acquise chez les seniors. Avant le confinement, la jeune Réunionnaise a d’ailleurs conservé son titre chez les juniors, décrochant ainsi, sa 3e couronne de championne de France.

Des ambitions futures à la hauteur des résultats passés

Désormais, après deux titres de championne d’Europe d’affilée, Léa Fontaine voit plus loin. Alors qu’il lui reste encore une saison chez les juniors, elle espère rajouter une nouvelle ligne à son palmarès, en l’emportant lors des prochains Championnats du monde juniors. Également, les Jeux Olympiques de Tokyo reste dans un coin de sa tête. Bien qu’elle soit actuellement 49e au ranking mondial (les 20 premières judokates sont qualifiées), l’espoir demeure. Pour rallier le Japon, il lui faudra continuer sur sa lancée, en réalisant de belles prestations chez les seniors, pour pouvoir grimper dans la hiérarchie mondiale. Dans le cas contraire, ce sera partie remise à Paris 2024. Elle affiche d’ailleurs clairement ses ambitions pour cette échéance future, avec une farouche volonté de performer devant le public français et ses proches.

« Mon premier rêve, ce serait d’être championne du monde, en gagnant de la plus belle des manières possibles. C’est quelque chose auquel je pense souvent. Après, il y aussi les Jeux 2024, devant le public français, devant la famille, qui me font rêver. »

Elle espère ainsi marcher dans les pas de Clarisse Agbegnenou, quadruple championne du monde, judokate qui l’inspire particulièrement.

« Elle (Clarisse Agbegnenou) a un palmarès impressionnant. Malgré cela, elle garde les pieds sur terre et n’hésite pas à nous donner des conseils. Aussi, j’adore son comportement, c’est une vraie guerrière qui sait se faire respecter. »

Source: Isabelle Geiger

Pour se donner les moyens de réussir, Léa a repris le chemin de l’entrainement depuis plusieurs semaines, sur son île de la Réunion. Son retour à la compétition est prévu à partir de septembre, lors de la reprise des tournois. Malheureusement, le calendrier étant encore assez flou, la jeune judokate ne peut pas donner une date précise. En attendant, les entrainements s’intensifient et l’envie de Léa ne disparait pas. Dans les semaines à venir, les stages s’enchaineront pour elle. Avec tout d’abord, un départ pour Montpellier, pour un stage intensif de deux semaines, avec l’équipe de France.

 

 

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