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Lola Sorin est une jeune véliplanchiste de 17 ans, presque 18, qui s’entraîne entre le Pôle Espoir de La Baule et le Pôle France à Brest. A travers ses réponses, elle nous présente son palmarès déjà bien fourni et nous fait part de ses ambitions pour l’avenir.

Une passion est née

Pour comprendre les débuts de Lola Sorin sur une planche à voile, il faut revenir quelques années en arrière. A tout juste 10 ans, elle s’oriente vers ce sport grâce à son père. « C’est mon papa, qui en avait fait quand il était plus jeune et du coup, il m’a fait faire un stage une fois et ça m’a plu. Donc j’ai continué ». A l’époque, alors qu’elle pratiquait l’athlétisme, elle est séduite par ce sport de glisse, tout nouveau pour elle. La jeune véliplanchiste a très rapidement progressé, au sein du CNBPP (Cercle Nautique La Baule Le Pouliguen Pornichet) et a pu rejoindre le Pôle espoir de La Baule avec un an d’avance. Jusqu’à 2016, Lola Sorin fait principalement des régates de Ligue ou autres, à l’échelle locale. « J’ai eu mes premiers bons résultats à l’échelle nationale en 2016, où je finis 5e au Championnat de France et après j’ai gravi les échelons ». Cette année-là, elle a commencé les compétitions internationales pour ne plus les quitter. Sa jeune carrière était lancée !

Un mode de vie au grès du vent

Dès que les conditions le permettent, Lola Sorin est sur la planche. Pour autant, après avoir passé son bac en 2020, elle entre en études supérieures. Elle entame actuellement sa première année dans une école privée de Management du sport, à Nantes. La jeune Pornichétine bénéficie alors, d’un emploi du temps adapté à sa pratique de la planche à voile, à haut-niveau. « En fait, je passe ma première année en 2 ans, donc j’ai cours lundi et mardi et le reste de la semaine je suis libérée pour faire de la planche ». La jeune sportive admet que cette organisation n’est pas toujours facile à gérer. Néanmoins, elle a accès à un système de e-learning qui lui permet de suivre ses cours tout en restant chez elle. Ainsi, elle peut s’entraîner du mercredi au dimanche, à condition que le vent ne soit ni trop faible, ni trop fort.

Par ailleurs, Lola Sorin parcourt la France mais pas que, pour s’entraîner et participer aux compétitions. « Je m’adapte partout, mais franchement j’adore le plan d’eau de La Baule. On a toutes les conditions ! » Malgré les conditions idéales du spot de La Baule, la jeune véliplanchiste est amenée à tester d’autres endroits lors de ses stages. Par exemple, elle était en stage à La Rochelle, il y a tout juste deux semaines et elle est désormais en Italie pour une compétition internationale, qui se tient du 19 au 24 octobre.

Un palmarès en or

Lola Sorin est encore très jeune mais elle fait d’ores et déjà partie des meilleures mondiales de la planche à voile. Elle s’est illustrée avec différents types de planches. Ainsi, la jeune Pornichétine a débuté avec une planche à dérive. Elle a d’abord fait ses preuves dans la catégorie RS :X en devenant notamment championne de France de la discipline, en 2019. La même année, elle termine 7e des Championnats d’Europe RS :X. Cependant, le nouveau support olympique sera le IQ foil, Lola Sorin s’est donc progressivement tournée vers la planche à foil, qui lui donne la sensation de voler sur l’eau. Elle a d’ailleurs décroché une place sur le podium (3e), lors des premiers Championnats de France windfoil de 2019. La consécration est venue cette année avec un titre mondial en Formula foil : « je remporte les Championnats du monde en jeune et je finis 6e avec les séniors ». Au Championnat d’Europe, la jeune véliplanchiste a également réalisé une belle performance en finissant 3e des jeunes et 14e avec les séniors. Finalement, la Covid-19 n’a pas forcément beaucoup modifié la saison de Lola Sorin. « En soi, ça ne m’a pas beaucoup changée, hormis le Championnat d’Europe RS :X annulé, dans l’idée ma fin de saison aurait été la même ». Finalement, la crise sanitaire a accéléré la transition au foil.

Paris 2024, en ligne de mire

Lola Sorin ne cache pas ses ambitions, elle se prépare physiquement pour pouvoir participer aux Jeux Olympiques, à Paris, en 2024. Même si elle a encore une marge de progression, la jeune sportive sait, au regard de ses très bons résultats, qu’elle peut y parvenir. « Pour la préparation aux Jeux de Paris, je suis bien placée par rapport aux Françaises, donc c’est cool ». En plus, elle peut compter sur une très belle équipe de France féminine, avec notamment Charline Picon (Championne olympique à Rio en 2016) ou encore Lucie Belbeoch. Pour 2021, Lola Sorin souhaite encore progresser sur les régates pour approcher le Top 5 mondial chez les séniors. La jeune véliplanchiste n’oublie pas pour autant les études et envisage de continuer en Master, lorsqu’elle aura validé son Bachelor. Toutefois, elle continue à rêver d’or olympique : « mon objectif ultime serait d’aller aux Jeux et de les gagner. Au moins faire un podium mais les gagner ce serait encore mieux ».

En attendant, on retrouve Lola Sorin pour une compétition internationale en Italie. A la base, c’était un Championnat du monde mais il a été rebaptisé, compte tenu de la crise sanitaire.

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