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Maxime Lebon fait partie de ces sportifs qui ont dû mettre leur passion de côté pendant quelques temps afin de se construire une carrière professionnelle. Kayakiste de course en ligne, le jeune homme est en effet devenu pompier de Paris en décembre 2019. La parenthèse de sa formation refermée, il espère maintenant revenir sur la scène nationale et internationale pour l’année 2021. 

À 24 ans, Maxime Lebon pratique le kayak de course en ligne depuis déjà 15 ans. Après être passé par des sports collectifs, de combat mais également l’escalade ou la natation, il a pu s’essayer au kayak lors d’un stage sportif proposé par sa ville d’origine, Cambrai, pendant les vacances d’été. “Ce qui m’a surtout plu dans cette discipline, c’était le contact avec l’eau et la nature”, explique-t-il. 

Une montée en puissance au fil des ans  

Licencié au club de Cambrai pendant 11 ans, le jeune kayakiste est monté en puissance tout en douceur. Quatre ans seulement après la découverte de cette discipline, il est sélectionné en équipe régionale des Hauts de France, et devient trois ans plus tard membre de l’équipe de France dans la catégorie “cadet-junior”. La même année, Maxime Lebon réalise son premier podium aux championnats de France. L’année 2012 a clairement marqué son entrée dans la cour des grands. 

Pour autant, le kayakiste n’a jamais été champion de France, bien qu’il compte 15 médailles à son actif dans les compétitions nationales. “J’ai plusieurs titres de vice-champion de France, dont le dernier remonte au mois de septembre, en kayak 4 places sur 200 m, à Mantes-la-Jolie, souligne-t-il. Concernant les compétitions internationales, ma meilleure année en terme de résultats est l’année 2014 : j’ai fait 4ème aux championnats d’Europe en kayak bi-place sur 500 et 1 000 m, et 10ème aux championnats du monde en bi-place aussi sur 1 000 m.

En 2018, Maxime Lebon saisit une belle opportunité en quittant le club de son enfance pour intégrer le premier club français de canoë-kayak, Saint Laurent-Blangy, situé près d’Arras. Changement qui lui a été bénéfique car l’année suivante, il a fait son entrée au Pôle d’excellence olympique de Vaires sur Marnes, où il est depuis coaché par François Durigne et Guillaume Berge. 

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Une année “blanche”

Le jeune kayakiste vit dorénavant dans la capitale, où il fait partie depuis peu des pompiers de Paris. “Le kayak est un sport amateur qui ne nous permet pas de vivre. Il n’est pas non plus très médiatisé, c’est une petite fédération, donc il est difficile de trouver des sponsors. Avoir un emploi à côté est donc plus que nécessaire”, confie-t-il. Double vie pour laquelle il a mis sur pause quelque temps sa pratique du kayak. “J’ai intégré l’école de pompier en décembre 2019. Je me suis donc retrouvé en caserne à partir de ce moment jusqu’en mars.” 

Le problème arriva en mars, à la sortie de sa formation, le pays étant confiné. “Toute la partie navigation était impossible, alors que je ne m’étais déjà que très peu entraîné en kayak depuis 4 mois.” Pratique du kayak mise à part, ce sportif s’est tout de même entretenu, en pratiquant notamment la course à pied et la musculation. 

Bien que cette parenthèse lui ait coûté, Maxime Lebon s’estime chanceux : il a aujourd’hui un métier qui lui permettra de poursuivre sa passion, d’autant que son chef de centre est très conciliant. “J’ai en effet la chance d’avoir un chef qui m’aide beaucoup, en me libérant notamment pour les compétitions ou les stages. Donc certes, je n’ai pas pu faire non plus les stages nationaux cette année, mais tout est normalement en place maintenant pour que je puisse revenir dans la course pour l’année 2021.

Une année 2021 qui promet d’être chargée 

Il est vrai que de nombreuses échéances l’attendent prochainement, auxquelles il espère répondre présent malgré le peu de temps passé sur le kayak en début d’année. Du 16 au 19 octobre a lieu le premier Open de la saison : au nombre de 4, ces compétitions sont en réalité des sélections pour l’équipe de France. Maxime Lebon va y concourir dans plusieurs catégories : en kayak monoplace 200 et 400 m et en équipage 4 places 500 m. Par la suite, et en fonction des résultats, le sélectionneur de l’équipe de France constitue les équipages. 

2021 est aussi l’année des Jeux Olympiques de Tokyo. Le jeune kayakiste les a bien sûr en ligne de mire, de même que ceux de 2024 et de 2028. “Mon plus grand rêve, comme celui de tout sportif finalement, c’est de pouvoir participer aux Jeux Olympiques en 2024, à la maison.” Entre temps, il espère avoir les résultats qui lui permettront d’intégrer l’équipe de France senior, étant pour l’instant membre de l’équipe de France moins de 23 ans. 

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