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A 20 ans, Maxime Margely a tout d’un grand champion. Entre ses études de kinésithérapeute et sa passion, le kayak de course en ligne, Maxime s’entraîne dur pour atteindre son rêve : participer aux Jeux Olympiques, et tout particulièrement à ceux de 2024. 

Maxime Margely

Depuis son plus jeune âge, le sport fait partie intégrante de la vie de Maxime. Après s’être essayé à la course à pied et à l’athlétisme, c’est sur le kayak qu’il a jeté son dévolu. “C’est à l’école primaire, en CM1, que j’ai découvert le kayak”, explique-t-il. A la rentrée suivante, il s’est inscrit dans un club de kayak, dans sa région d’origine, la Normandie, et n’a depuis plus jamais arrêté. 

Pour autant, il n’a pas toujours pratiqué la course de kayak en ligne. Durant ses premières années de pratique, Maxime faisait en effet de la descente de rivière. “En canoë-kayak, chaque club a ses spécialités. Quand je suis arrivé en Bretagne, mon nouveau club ne proposait pas de descente de rivière, mais de la course en ligne. C’est comme ça que j’ai découvert cette discipline. ” Discipline qu’il a donc adopté et qui, en plus, présente quelques avantages : “c’est plus facile de faire du kayak de course en ligne que du kayak de descente de rivière. Il n’y a pas besoin d’eau-vive, ça se fait sur des bassins plats. Aussi le matériel, une fois qu’il est acheté, dure assez longtemps…”  

Une pratique de haut niveau conciliée avec des études 

Depuis, il a changé une nouvelle fois de club et fait aujourd’hui partie du club de Saint-Grégoire, le CKCIR, troisième meilleur club de France, dans lequel il évolue en U23. Ce club, à la dynamique de groupe beaucoup plus importante, a largement profité à Maxime. En seconde, il faisait son entrée au CLE (Centre Labellisé d’Entrainement) de kayak à Cesson-Sévigné, avant d’évoluer au pôle espoir en première et au pôle France, en terminale. Depuis ce jour, il est coaché par Hermann Le Marec, coach du pôle France de Cesson-Sévigné. 

En ce début d’année scolaire, Maxime est rentré en deuxième année d’études de kinésithérapeute à Rennes, suite à un concours qu’il a obtenu via la passerelle réservée aux sportifs de haut niveau. Dans cette filière, seulement deux étudiants par an ont l’opportunité d’en bénéficier. Grâce à un bon bulletin scolaire et de bons résultats sportifs, Maxime est l’un d’eux. Il en est plutôt satisfait, cela lui permettant de concilier sa pratique sportive de haut niveau avec les études : “je bénéficie d’aménagements horaires, et je peux aussi dédoubler des années si j’en ai besoin”. 

Poursuivre ses études en parallèle d’une pratique sportive comme le kayak de course en ligne est particulièrement important, les sportifs devant financer une bonne partie de leur activité par eux-mêmes. “Je finance tous mes déplacements, les compétitions que le club ne prend pas en charge et tout mon matériel. Lors de stages nationaux, il y a également une participation financière à fournir”, confie-t-il. Il parvient cependant à amortir le coût de sa pratique grâce aux aides qu’il reçoit, comme celles de de la Fédération ou de la région Bretagne. 

Podium maxime

Maxime Margely a déjà remporté 11 titres de champions de France en kayak de course en ligne.

Un jeune sportif au palmarès prometteur 

Outre les études, c’est bien dans le kayak de course en ligne que Maxime excelle. Il a décroché son premier titre de champion de France en cadet 2, à l’âge de 15 ans, “avec une bonne longueur d’avance.” C’est à partir de ce moment qu’il a commencé à participer aux sélections nationales. Et depuis, il ne s’arrête plus : à ce jour, il a remporté au total onze titres de champion de France, en kayak monoplace, biplace et 4 places, et n’a jamais manqué une sélection pour les compétitions internationales dans sa catégorie d’âge.  

Ce jeune kayakiste ne démérite pas non plus au niveau international. Après plusieurs participations aux Olympic Hopes, il décroche sa première médaille internationale, avec une troisième place dans la catégorie junior 1, en biplace 500 m, en 2017. En kayak monoplace, il réalise une très belle 4ème place au Championnat d’Europe 2018, en junior 2. Ce résultat est pour lui l’un des plus beaux moments de sa jeune carrière : “c’est rare pour des Français de jouer en avant poste dans les catégories jeunes. Je savais que je pouvais jouer la finale A, mais de là à jouer une médaille… J’ai compris que je n’étais plus là pour faire de la figuration quand j’ai gagné ma demi-finale. Tout le long de la finale, j’ai occupé la troisième place, ça s’est joué à rien”, se rappelle-t-il. 

L’an dernier, Maxime a connu une année plus compliquée : il a en effet été atteint par une mononucléose dès le début de la saison, et ce jusqu’en mars. Mais à l’image de Vincent Luis, triathlète que Maxime affectionne particulièrement pour sa personnalité de travailleur acharné -Vincent Luis vient d’ailleurs de remporter deux titres de champion du monde coup sur coup- il est tout de même parvenu à se qualifier aux sélections de l’équipe de France -23 ans. 

Un rêve olympique 

Aujourd’hui en catégorie U23, Maxime s’entraîne dur dans l’optique de passer, d’ici un ou deux ans, en équipe de France senior. Suite au confinement, il a en effet repris l’entraînement dès le 11 mai et a passé, depuis le mois de juin, l’équivalent de deux mois en stage. 

En attendant, il se concentre sur deux échéances : le week-end prochain, il disputera les championnats de France de 200 m, en monoplace, biplace et 4 places avec son club. Fin septembre, il devrait ensuite s’envoler pour la Hongrie, où doit se tenir la Coupe du monde senior. Deux rendez-vous où il espère répondre présent. 

Mais au-delà du changement de catégorie et de ces deux compétitions, c’est bien les Jeux Olympiques qu’il a en ligne de mire. “Je ne suis pas forcément favori pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2021 mais je suis jeune et à cet âge, on peut progresser vite. Puis si ce n’est pas 2021, j’espère que les JO de 2024 seront les bons.” 

 

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